Qu’est ce que l’apport cession ?

Lorsqu’un chef d’entreprise envisage la cession de ses titres, une question revient toujours : comment limiter l’impact de l’imposition sur la plus-value réalisée ? En France, cette charge fiscale peut atteindre plusieurs centaines de milliers d’euros, réduisant considérablement le capital disponible pour de futurs investissements.

C’est précisément pour répondre à cette problématique qu’a été instauré le mécanisme de l’apport-cession. Ce dispositif légal, prévu par l’article 150-0 B ter du Code général des impôts, permet de reporter l’impôt sur les plus-values et de réinvestir une partie significative du produit de la vente dans une nouvelle activité ou une autre société.

En pratique, les titres de l’entreprise ne sont pas vendus directement par l’apporteur, mais d’abord apportés à une holding. C’est cette société intermédiaire qui réalise ensuite la vente, tout en permettant de différer la taxation.
Résultat : l’entrepreneur dispose de plus de liquidités pour financer de nouvelles opportunités, développer un autre projet ou diversifier son patrimoine.

Vous cédez votre entreprise ?

Apport cession Hexa Patrimoine

Qu’est-ce que l’apport-cession et comment fonctionne-t-il ?

L’apport-cession est un dispositif fiscal mis en place afin de permettre aux entrepreneurs et investisseurs de mieux gérer la fiscalité liée à la vente de titres de leur entreprise. Plutôt que de subir immédiatement une imposition élevée sur les plus-values, il leur est offert la possibilité de reporter cet impôt et de réallouer leurs fonds vers de nouveaux investissements.

Vous céder votre entreprise ? Discutez en avec nos conseillers

Définition de l’apport et de la cession de titres

Lorsqu’un chef d’entreprise ou un actionnaire décide de céder les actions qu’il détient dans une société, une plus-value peut être générée si la valeur de vente est supérieure au prix d’acquisition initial. Cette plus-value est considérée comme un produit financier imposable.

Cependant, au lieu de vendre directement ses titres, le contribuable peut choisir de les apporter à une société holding qu’il contrôle. En échange, il reçoit de nouvelles parts sociales de cette holding. Ensuite, c’est la holding qui réalise la cession des titres apportés.

Ainsi, l’apporteur ne perçoit pas directement de liquidités au moment de l’opération d’apport. Mais surtout, l’imposition de la plus-value générée est placée en report, ce qui permet d’éviter une taxation immédiate.

Le mécanisme du report d’imposition

Le mécanisme repose sur un principe simple :

Étape 1 : l’actionnaire apporte ses titres à une holding soumise à l’IS (Impôt sur les Sociétés).

Étape 2 : la holding revend ces titres.

Étape 3 : tant que l’apporteur ne revend pas ses propres parts dans la holding, l’impôt sur la plus-value initiale est suspendu.

Ce système constitue donc un dispositif très efficace pour différer la charge fiscale et maintenir une capacité de réinvestissement élevée.

Exemple : Un entrepreneur détient 20 % d’une société dont la valeur a fortement augmenté. Sans apport-cession, il devrait payer l’impôt immédiatement lors de la vente. Grâce à l’apport-cession, la holding procède à la cession et le capital est disponible pour être réinvesti dans de nouvelles activités éligibles.

Différence entre sursis et report

Il est important de distinguer le sursis d’imposition du report d’imposition :

Le sursis : applicable dans certains échanges de titres, il reporte automatiquement l’imposition jusqu’à la revente effective des titres reçus.

Le report (cas de l’apport-cession) : la plus-value est calculée et figée au moment de l’apport, mais l’impôt est suspendu tant que certaines conditions sont respectées (par exemple, un réinvestissement minimal de 60 % du produit de la vente dans un délai de deux ans).

En résumé, l’apport-cession est un mécanisme fiscal permettant de reporter l’imposition sur les plus-values de titres, tout en offrant la possibilité de réorienter le capital vers de nouveaux investissements stratégiques.

Comprendre la différence entre sursis et report

Pourquoi utiliser l’apport-cession lors de la vente d’une société ?

Vendre une entreprise est un moment clé dans la vie d’un chef d’entreprise. Cette étape représente souvent l’aboutissement d’années d’efforts, de croissance et de création de valeur. Mais elle s’accompagne aussi d’une imposition parfois très lourde sur la plus-value réalisée lors de la cession. L’apport-cession apparaît alors comme une solution stratégique permettant d’optimiser la charge fiscale et de favoriser le réinvestissement du capital.

Le poids de l’impôt sur les plus-values

Lorsqu’une cession de titres est effectuée directement par un associé, la plus-value générée est soumise à l’impôt. En France, elle est généralement imposée à la flat tax (30 %) ou selon le barème progressif de l’impôt sur le revenu, auquel s’ajoutent les prélèvements sociaux.

Exemple : Un apporteur vend ses titres pour 2 millions d’euros alors qu’il les avait acquis pour 200 000 €. La plus-value s’élève à 1,8 million d’euros. Sans mécanisme d’optimisation, il pourrait devoir verser plus de 500 000 € d’impôts et de contributions sociales. Cela réduit considérablement sa capacité de réinvestissement dans une nouvelle activité ou un autre produit financier.

L’apport-cession comme outil de planification fiscale

L’apport-cession offre une alternative. En apportant les titres à une société holding avant la vente, le chef d’entreprise bénéficie d’un report d’imposition. La plus-value est figée au jour de l’apport, mais son paiement est suspendu tant que :

  • la holding conserve les titres apportés pendant au moins trois ans, ou
  • elle réinvestit au minimum 60 % du produit de la cession dans une activité éligible dans un délai de deux ans.

Ce dispositif fiscal présente deux avantages majeurs :

Maximiser le capital disponible : au lieu de perdre une part importante dans l’impôt, l’entrepreneur conserve une somme plus conséquente pour investir.Planifier ses investissements : le capital est logé dans la holding, qui peut réallouer les fonds vers différents projets (actions, acquisitions de sociétés, ou fonds spécialisés).

Cas pratique : Un entrepreneur souhaite céder sa société pour 5 millions d’euros. Sans apport-cession, il risque une imposition de près de 1,5 million d’euros. Avec l’apport-cession, il peut loger la vente dans une holding et réallouer 3 millions d’euros dans de nouveaux projets, tout en reportant l’impôt.

OPTIMISER SA FISCALITE

Maîtriser les dispositifs fiscaux pour mieux orienter vos choix patrimoniaux

Face à la complexité du système fiscal français, il est souvent difficile d’identifier les dispositifs réellement adaptés à sa situation. Ce guide a été conçu pour vous apporter une lecture claire et structurée des principales niches fiscales.

Téléchargez gratuitement notre guide

Les avantages fiscaux de l’apport-cession pour un entrepreneur

L’apport-cession est bien plus qu’un simple outil de différé d’imposition. Pour un chef d’entreprise, il représente un véritable levier de gestion patrimoniale, de planification fiscale et de réinvestissement stratégique. En permettant de reporter l’impôt sur la plus-value, ce dispositif maximise la capacité d’investissement et renforce la solidité du patrimoine familial et professionnel.

Maximisation du capital disponible pour réinvestissement

L’un des atouts principaux de l’apport-cession est la possibilité de réinvestir une part beaucoup plus importante du produit de la vente. En effet, sans ce mécanisme, une fraction conséquente du gain serait absorbée par l’impôt.

Exemple :

  • Sans apport-cession : un entrepreneur vend sa société avec une plus-value de 2 millions d’euros. Il doit payer environ 30 % d’impôt et prélèvements sociaux, soit près de 600 000 €. Il lui reste 1,4 million d’euros pour réinvestir.
  • Avec apport-cession : grâce au report, il conserve la totalité des 2 millions d’euros dans sa holding. S’il respecte les conditions de réinvestissement, il peut mobiliser la totalité de son capital pour financer de nouvelles opérations.

Ce gain de trésorerie immédiat est déterminant lorsqu’il s’agit de développer une nouvelle activité, de soutenir une start-up innovante ou d’investir dans des fonds de capital-investissement.

Protection et structuration patrimoniale grâce à la holding

L’apport-cession est aussi un outil de structuration. En logeant le produit de la cession dans une société holding, le chef d’entreprise :

  • Sépare son patrimoine professionnel de son patrimoine personnel.
  • Peut réallouer ses fonds vers des investissements financiers diversifiés.
  • Bénéficie d’un cadre juridique sécurisé pour gérer ses participations.

Cette société holding devient un véritable outil de pilotage patrimonial. Elle permet d’arbitrer entre différentes opportunités : rachat de sociétés, actions cotées, ou encore souscription à des fonds spécialisés.

De plus, la holding facilite les opérations de transmission familiale. Les titres de la holding peuvent être transmis plus facilement aux héritiers, permettant ainsi une optimisation successorale.

Apport cession

Transmission facilitée de l’entreprise

Pour un entrepreneur envisageant de préparer l’avenir, l’apport-cession offre également des avantages dans la transmission de son patrimoine. Plutôt que de céder directement son entreprise, il peut d’abord réaliser un apport à une holding. Les parts de cette holding peuvent ensuite être transmises progressivement, via donation ou pacte Dutreil, tout en conservant le report d’imposition.

Ainsi, le mécanisme contribue à :

  • Réduire l’impôt lors de la transmission.
  • Préparer sereinement la relève familiale.
  • Optimiser la pérennité des actifs investis.

Quelles sont les conditions pour bénéficier du report d’imposition lors d’une apport-cession ?

L’apport-cession est un dispositif fiscal très attractif, mais il n’est pas automatique. Pour qu’un apporteur puisse bénéficier du report d’imposition, plusieurs conditions strictes doivent être respectées. Celles-ci concernent à la fois la société bénéficiaire de l’apport, le pourcentage de réinvestissement, les délais et la nature des activités éligibles.

Conditions juridiques : contrôle de la holding et fiscalité applicable

Pour que le report soit validé, la société holding qui reçoit les titres doit :

  • Être contrôlée par l’apporteur (lui-même ou avec son groupe familial). Concrètement, il doit détenir directement ou indirectement la majorité des droits de vote ou du capital.
  • Être soumise à l’impôt sur les sociétés (IS) en France. Cela garantit que les bénéfices futurs générés par la cession des titres seront imposés au régime des sociétés, et non à titre personnel.

Sans respect de ces conditions, l’opération n’est pas éligible au dispositif de l’apport-cession, et la plus-value devient immédiatement imposable.

Conditions financières : le réinvestissement obligatoire de 60 %

L’une des règles clés de l’apport-cession est l’obligation de réinvestissement :

  • Lorsque la holding revend les titres dans un délai de moins de trois ans après l’apport, elle doit réinvestir au moins 60 % du produit de la vente dans une activité économique éligible.
  • Ce réinvestissement doit avoir lieu dans un délai de deux ans suivant la cession.

Exemple : Un entrepreneur apporte des titres à sa holding, qui revend ensuite sa participation pour 5 millions d’euros. Pour conserver le report d’imposition, la holding doit réinvestir au moins 3 millions d’euros (soit 60 %) dans une activité économique éligible dans les deux ans.

Délais à respecter pour conserver le report

L’une des règles clés de l’apport-cession est l’obligation de réinvestissement :

  • Lorsque la holding revend les titres dans un délai de moins de trois ans après l’apport, elle doit réinvestir au moins 60 % du produit de la vente dans une activité économique éligible.
  • Ce réinvestissement doit avoir lieu dans un délai de deux ans suivant la cession.

Exemple : Un entrepreneur apporte des titres à sa holding, qui revend ensuite sa participation pour 5 millions d’euros. Pour conserver le report d’imposition, la holding doit réinvestir au moins 3 millions d’euros (soit 60 %) dans une activité économique éligible dans les deux ans.

Comment se déroule une opération d’apport-cession ?

Une opération d’apport-cession ne se limite pas à un simple transfert de titres. Elle obéit à un mécanisme juridique et fiscal bien défini, qui doit être soigneusement planifié pour éviter toute remise en cause du report d’imposition. Le processus se déroule en plusieurs étapes, allant de la création d’une holding à la réalisation d’un réinvestissement dans une activité éligible.

Étape 1 : Création ou utilisation d’une société holding

La première étape consiste à mettre en place une société holding. Cette société, contrôlée par le chef d’entreprise, doit obligatoirement être soumise à l’impôt sur les sociétés (IS).

Deux cas sont possibles :

  • Création d’une nouvelle holding spécifiquement pour l’opération.
  • Utilisation d’une holding existante, déjà détenue par l’apporteur.

Dans les deux cas, l’objectif est de disposer d’une structure capable de recevoir l’apport des titres et de gérer ensuite le produit de leur cession.

Étape 2 : Apport des titres à la holding

Le chef d’entreprise apporte les titres de sa société à la holding. Cet apport se fait à la valeur vénale des titres (c’est-à-dire leur valeur réelle de marché au jour de l’opération).

Exemple :
Si une entreprise est valorisée à 2 millions d’euros et que l’apporteur avait acquis ses titres pour 200 000 €, la plus-value latente est de 1,8 million d’euros. Grâce à l’apport-cession, cette plus-value est figée et placée en report d’imposition.

En contrepartie, l’apporteur reçoit des parts sociales de la holding, équivalentes à la valeur des titres apportés.

Étape 3 : Vente des titres par la holding

Après l’apport, la holding procède à la cession des titres reçus. Cette vente peut intervenir immédiatement ou dans un délai plus long, selon la stratégie de l’apporteur.

  • Si la cession est réalisée au même prix que la valeur d’apport, aucune nouvelle plus-value n’est générée.
  • Si la valeur de cession est supérieure, une plus-value supplémentaire peut apparaître, mais elle sera imposée au niveau de la holding, selon le régime applicable aux sociétés.

Cette étape permet de dégager des fonds disponibles pour financer d’autres investissements.

Étape 4 : Réinvestissement dans des activités éligibles

Lorsque la cession intervient dans un délai de moins de trois ans après l’apport, la holding doit réinvestir au moins 60 % du produit de la vente dans une activité économique éligible, et ce dans un délai de deux ans.

Les investissements éligibles incluent :

  • La souscription au capital d’une société opérationnelle.
  • Le financement d’une activité industrielle, artisanale, agricole, libérale ou financière.
  • La participation dans des fonds d’investissement spécifiques (ex. FCPR, FPCI).

Ce réinvestissement garantit le maintien du report d’imposition et permet à l’apporteur de dynamiser son capital en soutenant de nouvelles opérations financières.

Quelles activités sont éligibles au réinvestissement ?

Le succès d’une opération d’apport-cession repose sur le respect des conditions de réinvestissement fixées par la loi. En effet, pour conserver le report d’imposition, la holding doit réinvestir au moins 60 % du produit de la cession dans des activités éligibles dans un délai de deux ans.
Mais quelles sont précisément ces activités, et comment sont-elles définies par le droit fiscal ?

Investissements directs dans des entreprises

Une première voie de réinvestissement consiste à allouer les fonds directement dans des entreprises exerçant une activité économique réelle.

Ces activités incluent :

  • Activités industrielles (ex. usine de production).
  • Activités artisanales (ex. atelier ou manufacture).
  • Activités libérales (ex. cabinet médical, cabinet d’avocat).
  • Activités agricoles (ex. exploitation viticole).
  • Activités financières (hors gestion patrimoniale passive).

Exemple :
Un chef d’entreprise cède les titres de sa société et réinvestit une partie du produit dans une PME innovante du secteur de la santé. Cet investissement est considéré comme éligible au titre du dispositif.

Souscriptions au capital de sociétés

Une autre forme de réinvestissement consiste à souscrire au capital de sociétés opérationnelles, qu’elles soient nouvellement créées ou déjà existantes.

Conditions principales :

  • La société bénéficiaire doit être soumise à l’impôt sur les sociétés (IS).
  • L’apporteur doit détenir un rôle significatif, souvent via la holding qui prend le contrôle ou une participation stratégique.

Ce type de réinvestissement permet d’accompagner la croissance d’entreprises en leur apportant des capitaux propres.

Fonds d’investissement éligibles

La loi autorise également l’utilisation de fonds spécialisés comme véhicules de réinvestissement. Parmi eux :

  • FCPR (Fonds Communs de Placement à Risques).
  • FPCI (Fonds Professionnels de Capital Investissement).
  • FCPI (Fonds Communs de Placement dans l’Innovation).
  • Club deals de capital-investissement (dans certains cas).

Attention : tous les fonds ne sont pas éligibles. Seuls ceux investissant majoritairement dans des sociétés exerçant une activité économique réelle peuvent être retenus.

Exemple : Une holding réinvestit 3 millions d’euros dans un FPCI spécialisé dans les start-ups européennes. L’opération est considérée comme conforme au dispositif et permet le maintien du report d’imposition.

Investissements non éligibles

Le législateur a volontairement exclu certains secteurs jugés trop passifs ou patrimoniaux, comme :

L’acquisition et la gestion d’un patrimoine immobilier locatif.

  • La gestion de portefeuilles de valeurs mobilières.
  • Les opérations purement financières sans création de richesse économique.

Ces exclusions visent à s’assurer que les capitaux issus de l’apport-cession alimentent réellement l’activité économique et l’emploi.

Les limites et contraintes de l’apport-cession

Si l’apport-cession constitue un puissant levier d’optimisation fiscale et de stratégie patrimoniale, il ne doit pas être perçu comme une solution sans contraintes. Plusieurs limites doivent être prises en compte par le chef d’entreprise avant de se lancer dans ce dispositif.

Vous céder votre entreprise ? Discutez en avec nos conseillers

Obligation de réinvestissement

La principale contrainte est l’obligation de réinvestissement d’au moins 60 % du produit de la cession dans une activité éligible, et ce dans un délai de deux ans.

Si ce réinvestissement n’est pas effectué, le report d’imposition est perdu, et l’impôt sur la plus-value devient immédiatement exigible.

Cette règle réduit la flexibilité financière de l’apporteur : il ne peut pas disposer librement de l’intégralité de son capital, puisqu’une partie doit obligatoirement être réallouée à de nouveaux investissements.

Absence de liquidités immédiates pour l’apporteur

L’opération d’apport-cession ne génère pas de liquidités directes pour le chef d’entreprise au moment de l’apport.
En effet :

Les titres de la société sont échangés contre des titres de la holding.

L’apporteur ne touche pas directement d’argent au moment de l’apport.

👉 Cela peut être perçu comme une contrainte pour un entrepreneur qui aurait besoin de fonds personnels rapidement après la vente de son entreprise.

Une solution peut consister à réaliser une opération partielle :

Apporter une partie des titres à la holding.

Céder directement une autre partie pour obtenir des liquidités personnelles.

Renseignez vous auprès d’un conseiller

Apport-cession : Risque de perte du report d’imposition

Le report n’est pas acquis définitivement. Il peut expirer dans plusieurs situations, notamment :

Si l’apporteur revend les titres de la holding reçus en échange.

Si la holding ne respecte pas son obligation de réinvestissement.

Si les délais légaux (2 ans pour le réinvestissement, 3 ans de conservation des titres) ne sont pas respectés.

Exemple :
Une holding revend les titres apportés moins de trois ans après l’apport et n’investit pas 60 % du produit dans une activité éligible dans le délai imparti → le report tombe, et la plus-value est immédiatement imposée.

Renseignez vous auprès d’un conseiller

Risque de perte du report d’imposition

Le report n’est pas acquis définitivement. Il peut expirer dans plusieurs situations, notamment :

  • Si l’apporteur revend les titres de la holding reçus en échange.
  • Si la holding ne respecte pas son obligation de réinvestissement.
  • Si les délais légaux (2 ans pour le réinvestissement, 3 ans de conservation des titres) ne sont pas respectés.

Exemple : Une holding revend les titres apportés moins de trois ans après l’apport et n’investit pas 60 % du produit dans une activité éligible dans le délai imparti → le report tombe, et la plus-value est immédiatement imposée.

Autres contraintes possibles

  • Complexité juridique : la mise en place de l’opération nécessite un accompagnement (avocat fiscaliste, expert-comptable).
  • Frais de gestion : création et gestion d’une société holding entraînent des coûts.
  • Rigidité fiscale : les conditions étant strictes, toute erreur peut avoir des conséquences financières importantes.

Renseignez vous auprès d’un conseiller

Quand envisager un apport-cession ?

L’apport-cession n’est pas une solution universelle. Il doit être envisagé dans des situations précises où le chef d’entreprise souhaite optimiser la fiscalité de la cession de ses titres et organiser le réinvestissement de son capital. La pertinence de ce mécanisme dépend des objectifs patrimoniaux, financiers et stratégiques de l’apporteur.

Stratégie avant une vente importante

L’apport-cession est particulièrement recommandé dans le cadre d’une vente d’entreprise générant une forte plus-value.

Exemple : Un entrepreneur détient des titres acquis pour 200 000 € et revend sa société pour 5 millions d’euros. La plus-value atteint 4,8 millions. Une imposition immédiate réduirait considérablement sa capacité de réinvestissement. Grâce au dispositif, le report lui permet de réallouer quasiment l’intégralité du produit à de nouvelles opérations.

L’apport-cession, un levier stratégique pour optimiser la fiscalité et préparer l’avenir

L’apport-cession s’impose aujourd’hui comme l’un des outils fiscaux et patrimoniaux les plus efficaces pour les chefs d’entreprise qui envisagent la vente de leurs titres. En permettant le report d’imposition de la plus-value, ce mécanisme évite que l’impôt ne réduise trop rapidement le capital disponible. L’entrepreneur peut ainsi réinvestir dans de nouvelles activités, soutenir l’innovation ou encore diversifier son patrimoine à travers des fonds financiers spécialisés.

Toutefois, il ne faut pas sous-estimer ses contraintes. Le respect strict des conditions – notamment le réinvestissement de 60 % du produit dans un délai de deux ans – est indispensable pour conserver le bénéfice du dispositif. De plus, la complexité juridique et fiscale rend nécessaire un accompagnement professionnel. Un avocat fiscaliste et un expert-comptable sont les partenaires clés pour sécuriser cette opération et transformer une cession en véritable opportunité de croissance.

En résumé, l’apport-cession est un dispositif éligible aux entrepreneurs ambitieux, soucieux de limiter leur charge fiscale et de maximiser leur capacité de réinvestissement. Bien utilisé, il permet de préserver la valeur créée au fil des années, de préparer la transmission et de garantir une meilleure gestion du capital à long terme.

Vous céder votre entreprise ? Discutez en avec nos conseillers